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Texte et photos copiés sur le site de Pascal "TT Attitude.com".

GROLAND - ISTANBUL: La course du siècle:

Un défi que se sont lancés les représentants des Présipautés de Groland et de Touchkanie lors d'une discusion mouvementée au sujet des qualités de deux motos mythiques: La 125 DTMX et la 125 XL.
L'objectif: : faire s'affronter quatre Yamaha 125 DTMX (2-temps) et cinq Honda 125 XL (4-temps)"au cours d'un périple de plus de 3 800 km entre Groville (capitale du Groland) et le pont Galata à Istanbul (Turquie)... en autonomie complète, sans aucune assistance. L’aventure comporte cependant des règles puisque « la première équipe arrivée à Sarajevo, organisera un C.P. et attendra la deuxième équipe durant 24H. Après ce sera chacun pour soi ». L'autre contrainte pour les concurrents : Moustache naturelle obligatoire !

Les forces en présences:


Le TEAM DTMX représentant GROLAND: Serge Nuques, Bruno Pecho, Laurent Malosse qui emmène Mélanie comme passagère et Manu (un intérimaire engagé à la dernière minute)

Officiel Team Touchkan


Le TEAM XL représentant la TOUCHKANIE : Nico Joriot, Eric Reynaud, Fam, Abdou et Jérôme (dit le gendre idéal).
Le départ de la course a été donné le samedi 25 Novembre à 8 h 04.
Retrouvez sur TT Attitude l'épopée quotidienne des deux teams au gré de leur avancée à travers l'Italie, la Croatie, la Bosnie, la Slovénie, la Bulgarie et la Turquie.

GROLAND - ISTANBUL: JOUR1

TEAM GROLAND:
Dés la première épreuve le Team Groland avait décidé de la jouer tactique en exploitant un lacune du règlement.. "Déjà, on va les niquer de trois heures au départ", expliquait Serge Nuques, "car dans le règlement l'heure de départ prévue (08h04) ne précise pas si c'était l'heure locale ou l'heure du pays de destination... L'équipe grolandaise va donc prendre le départ à 5h04 demain matin, soit trois heures avant les XL." Malheureusement, des problèmes internes au Team ont chamboulé leur project. Le désistement au dernier moment de l'un des pilotes a obligé le team à faire appel à un intérimaire la veille au soir, celui -ci n'est arrivé que tard dans la nuit et Sergeï a préféré le laisser dormir pour qu'il soit en forme. Le départ donné, la journée n'a été qu'un long calvaire pour les Grolandais. Cela a commencé par un problème de carbu sur l'une des machines, carbu qu'il a fallu remplacer après avoir perdu beaucoup de temps pour en dénicher un chez les locaux. Un des pilotes avait oublié sa carte d'assurance: contact avec le courtier pour ce faire faxer la carte verte, et bien plus tard un autre pilote (je n'ai pas le droit de divulguer son nom) devait avouer piteusement qu'il n'avait pas son passeport avec lui. Demi tour au point de départ pour le récupérer. Bilan de la journée, beaucoup de kilomètres pour se retrouver piteusement à Barcelonnette la nuit venue. Le briefing de cette première journée promet d'être chaud ....
TEAM TOUCHKAN:
Black out total concernant le team des Honda.
C'est peut être une stratégie de course calquée sur les tactiques adoptées par les marins lors des transatlantiques pour que leurs adversaires ne connaissent pas leurs positions.
C'est peut être tout simplement que Nico a oublié son téléphone !!!!

GROLAND - ISTANBUL : JOUR 2

Des nouvelles fraîches des Touchkans !
La première journée, ils ont roulé comme des malades, sans jamais s'arrêter, même pas pour manger, encore moins pour téléphoner!!! Ils ont roulé pendant 15 heures d'affilées et hier soir ils arrivaient à minuit à Venise. C'est le moral au beau fixe qu'ils ont repris la route ce matin, mais les jour se suivent et.......
Pour sortir de Venise, ils ont commencé par perdre un des leurs. Il leur a fallut 2 heures pour le retrouver et reconstituer le team. C'est ensuite une des moto qui a donné des signes de faiblesses au niveau de l'allumage et là, le verdict d'Éric a été sans appel: bobine HS. C'est à ce moment qu'un motard les a croisé, le hasard a voulu que ce soit un journaliste d'un magazine moto Italien. Totalement emballé par l'aventure, il a fait jouer ses relations et sa famille pour trouver la pièce incriminée. C'est finalement sur la Ciao de sa sœur que la fameuse bobine a été récupérée, pendant que la Mama préparait des gâteaux et des cappuccinos. Finalement, 4 heures plus tard ils pouvaient repartir. Beaucoup de temps perdue au niveau de la distance mais journée fabuleuse sur le plan des rencontres. Quand Nico m'a appelé, ils étaient toujours dans les environs de Venise mais avaient décidé de rouler une partie de la nuit pour rattraper le retard.

Les Grolandais ont la poisse!
Après un peu de repos et un repas bien arrosé pour reprendre des forces nos Grolandais ont décidé de quitter Barcelonnette pour rattraper leur retard, ils ont franchit la frontière italienne et ont roulé jusqu'à minuit. Ils ont passé la nuit dans un abri bus et c'est à 4 heures du matin qu'ils ont repris la route le couteau entre les dents. Journée plutôt agréable, ils ont avalé les kilomètres sous un soleil radieux en buvant des cafés serrés pour se tenir éveillés tout au long du parcours. C'est à 100 km de Venise que la scoumoune est revenue. Les motos se sont mises à griller des ampoules à la chaîne. A l'heure qu'il est, sur les quatre 125 DTMX, il n'en reste plus qu'une dont les phares fonctionnent. Pire, sur l'une des machines, le faisceau électrique a brûlé. Ils sont donc bloqués par la nuit et recherchent une solution pour continuer leur périple de nuit car ils savent que les Touchkans ne sont pas très loin devant.

GROLAND - ISTANBUL : JOUR 3

Premier abandon dans le clan Grolandais
Hier soir nos valeureux Grolandais ont perdu trois heures à refaire le faisceau électrique récalcitrant. Ils ont donc repris la route de nuit et ont franchit un col sous la pluie et dans le brouillard pour rejoindre Trieste et profiter d’un abri sur une aire d’autoroute, épuisés et le moral dans les chaussettes. « Avec ce temps pourri, nos phares qui éclairent comme des lanternes et une route hyper glissante, on a joué à la roulette russe au milieu des camions. C’est fini, on ne roule plus de nuit tant qu’on y voit pas plus clair, c’est trop dangereux » explique Bruno.
Avec le jour, Ils sont repartis d’attaque et ont avalé les kilomètres, franchit la frontière slovène. Malheureusement, c’est ici que Laurent et Mélanie Malosse ont décidé de jeter l’éponge.
Rouler à deux la moto dans ces conditions n’était pas une bonne idée, c’est surtout la situation inconfortable de Mélanie comme passagère sur la DTMX au milieu des bagages qui devenait un véritable supplice. Ils ont préféré s’arrêter là pour ne pas retarder le groupe.
Après un repas convivial qui a redonné des forces et le moral à toute l’équipe, nos vaillants chevaliers se sont séparés. Les rescapés ont pris le cap vers la Croatie et se trouvaient ce soir aux environs de Senj sur la côte Adriatique quand Bruno m’a appelé. Ils se dirigent maintenant vers la frontière bosniaque.

Les Touchkans sont à SARAJEVO !
Après les contretemps vénitiens, ils ont pris la route et ont roulé jusqu'à deux heures du matin. Ils ont dormi 5 heures dans une maison en ruine qui malgré tout leur a offert un certain confort, en tout cas ils étaient au sec !! Levés à 7 heures, le début de leur parcours s'est déroulé sous le soleil. Ils ont pu enquiller les bornes " On s'est bien marré, on roule roue dans roue, dans l'aspi les uns les autres, comme des cyclistes. On est en super forme, les motos ont super bien marché, on est même pas fatigués." explique Nico " C'est après que cela s'est gâté, on a emprunté des vallées encaissées, humides et glissantes dans un brouillard à couper au couteau pendant 5 heures. Un véritable enfer avec la circulation locale. Le truc marrant c'est qu'il y a beaucoup de contrôle de flics sur le parcours, mais quand ils voient qu'on est français et qu'on leur explique notre trip, ils hallucinent, ils nous disent : perdez pas de temps, partez, partez ! Tout au long du parcours, on a trouvé des gens qui nous ont aidé". Ils sont arrivés à Sarajevo à 18 heures et se sont jetés sur un kebab. Maintenant ils vont attendre les Grolandais pendant 24 heures, mais ils savent qu'ils ne sont pas très loin derrière (env. 7 heures). Ils devraient donc se retrouver demain.

GROLAND - ISTANBUL : JOUR 4

Les Grolandais marquent les Touckans à la culotte.
Hier soir les Grolandais ont atteint Sarajevo à 2 heures du matin. Malgré leur problème de lumière et un brouillard givrant, ils ont voulu limiter l’écart qui les séparait des Touchkans. C’est donc avec 6 heures de retards sur leurs adversaires qu’ils ont pu profiter d’une bonne nuit de sommeil chez un pote du chevalier Sergeï. Ils ont retrouvé les Touchkans au petit déjeuner, et chacun a raconté ses exploits pour impressionner l’adversaire. Toute la journée, ils ont roulé ensemble, mais c’est une stratégie mise au point par les Grolandais « On a 6 heures de retard, alors on décidé de rouler avec eux, en embuscade et de profiter du moindre ennui mécanique sur une des Honda pour s’échapper. De toute façon les XL vont plus vite que nos DTMX en vitesse de pointe, on peut guère faire autrement » Arrivés à la frontière Serbe, nouvelle frayeur, Manu a perdu les papiers de sa moto ! Après moult discussion et beaucoup de diplomatie, ils ont pu amadouer les douaniers et continuer leur périple. Les deux teams se dirigent maintenant vers la Bulgarie, mais une nouvelle épreuve attend les Grolandais à la frontière. Angoisse !!!
Quand aux Touchkans, tout semble baigner pour eux.

GROLAND - ISTANBUL : JOUR 5

La trêve continue entre les Grolandais et les Touchkans, du moins en apparence. Hier soir ils ont partagé un délicieux goulach préparée par une Serbe francophone qui a vécu 10 ans en France et ont passé la nuit dans une grange de foin « Heureusement car le matin le thermomètre indiquait –10, on se serait pelé grave à la belle étoile »
Au moment du départ, la tension est montée d’un cran entre les deux clans. Des motos avaient été sabotées , soi il manquait les clefs de contact, soi c’était le fil de bougie…Comme il y avait autant de Yam que de Honda, nos valeureux guerrier ont décidé un nouveau pacte de non-agression jusqu’à Sofia en Bulgarie. Pacte qui s’est avéré payant pour les Grolandais, en effet Manu a pu franchir la frontière bulgare avec sa DTMX grâce à la carte grise de la XL de Marco ( et un petit tour de passe-passe ;-)
Ils se dirigent donc vers Sofia et les Grolandais espèrent toujours une casse moteur sur les XL. Pour cela ils défient les Touchkans dans des séances d’aspi et des tests d’accélération. Les Honda tournent toujours mais ils ne perdent pas espoir.

GROLAND - ISTANBUL : JOUR 6

Les Touchkans vainqueurs

Nico vient de m’appeler, depuis 18 h 30 le Drapeau Touckan flotte sur le pont Galata à Istanbul devant une foule incrédule et admirative devant l’exploit de ces chevaliers des temps modernes.
Dés hier soir, les Touchkans ont préparé leur victoire en faisant boire les valeureux Grolandais qui ne se sont pas rendu compte du piège qui leur était tendu. Ils dormaient d’un profond sommeil quand les Touchkans leur ont faussé compagnie à 4 heures du matin. « On a roulé comme des malades pendant 15 heures aujourd’hui, on a eu aucun souci sur les motos et on est vraiment content d’avoir atteint notre but. Maintenant, il nous reste plus qu’à attendre nos potes » s’exclame Nico.
Journée noire pour les Grolandais qui seraient toujours en Bulgarie d’après Nico. Bruno aurait des problèmes avec le moteur de sa DTMX et chercherait des pièces pour rallier Istanbul...

GROLAND - ISTANBUL : JOUR 7

Coup de théâtre à Istanbul.


LES TOUCHKANS VAINQUEURS, LES GROLANDAIS LES PREMIERS !


C’est la confusion la plus totale qui règne sur cette fin de course pour savoir qui est arrivé en premier sur le pont Galata. Les Grolandais contestent la version Touchkane. « Bruno a rejoint Istanbul dans la soirée et moi dans la nuit vers 3 heures du mat, seul car les XL ont stoppé l ‘étape à 130 km d’Istanbul pour jouer la victoire d’équipe au complet » déclare Sergeï, « les XL ne devraient pas tarder d’arriver pour être déclarés vainqueur et comme à l’école des fans, tout le monde à gagné ». Bruno confirme avoir été le premier sur le pont « Avec l’abandon de Laurent et Mélanie ont savait que la victoire nous échappait, alors on a tout fait pour qu’une DTMX soit la première sur le pont. Pendant notre dernier ravitaillement en Bulgarie, je me suis échappé pendant que Sergeï faisait diversion en leur offrant un coup au bistrot. J’ai roulé seul, façon GP pendant 285 km en slalomant entre les camions et je suis arrivé à 20H30. Les Touchkans étaient furieux et ont fait un coup d’intox en annonçant leur victoire hier soir. C’est eux les vainqueurs de la course mais c’est nous les premiers à Istanbul »
Et il en profite pour lancer une polémique qui va faire grand bruit « On avait une taupe dans notre équipe ! Manu l’intérimaire, qui en fait est un ami d’enfant de Nico. Depuis le début, il a tout fait pour nous retarder. L’oubli de passeport c’est lui, la carte grise perdue c’est encore lui. En plus sa moto roulait 10 km/h moins vite que les nôtres. La preuve c’est qu’il est resté avec les Touchkans son forfait accompli »
Bientôt la suite …

 

Merci à Pascal pour son autorisation de "copié-collé"