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Le bulletin d'engagement
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Voici ma nouvelle moto.
Superbe. J'ai craqué parce que je me souviens qu'en 1978 et 1979 j'ai couru successivement, Le Touquet et la 1ère Croisière Verte avec un 250 XL gris 4 soupapes, mon beau poumon j'en ai fait des kilos et des mètres avec toi, je me souviens qu'entre Le Touquet et Val les bains puis Nice qu'il y avait un motard d'Europe 1 avec une XT aux couleurs de sa radio, il y avait Jean-François et ses Dunaceries sur un 420 Honda fracture Clavicule contre une bagnole), Fenouil sur le premier 250 XLS importé, une bande de filles (dont une De Cortanze), Neveu sur une Katoche bleue RAPIDE, le premier SP 370 inconduisible dans les dévers, Grégoire Verhaeghe déjà fou comme un lapin sur une 125 Honda XL spéciale, un inter avec une Montesa 348 avec une selle rando, Lamarre sur un DTMX 400, deux mecs avec des HVA aux pots bricolés qui avaient une bétaillère d'assistance, une Portal qui crachait toute son huile par le distributeur rotatif, et tout plein de mecs du génie et du train en magnifiques combinaisons kaki (un vrai sauna selon Mayer), Pineau encore vivant sur je sais plus quoi, et qu'à l'époque, je bavais devant Tcherniavski (le père), ou Lalay qui avait cette vraie moto d'enduro performante et belle. Il y avait Sauvêtre et JCO qui se sont emplafonnés de face du côté de Bourg en Bresse, l'un perdu, l'autre en face à fond, vous auriez vu la gueule de la Xt de JCO! Il y avait bien un crossman à deux neurones qui me doublait souvent, dans les ornières, passait tout droit sans émotion devant l'embranchement (à droite) en descente, indiqué par la flèche bien visible; il me repassait quatre cinq fois et puis se perdait définitivement... Il y avait Gilles Conte avec une HL 500, et une spéciale de 300 bornes Bourg en Bresse Clermont Ferrand sans fléchage, tout au road-book, où j'ai fait troisième! Il y avait des petits malins qui coupaient par la route pour éviter les difficultés, mais il y avait un Sabine plus malin qui faisait des CP sauvages: d'un seul coup, on se faisait happer par deux militaires en jeep au détour d'un bosquet, qui se jetaient sur votre carton de pointage. Il y avait des forêts profondes du côté de Dijon, avec une descente vertigineuse en ligne droite, et une montée impossible en face. Moi je m'étais méfié, parce que soudain, au milieu de nulle part, il y avait des photographes et des badauds en bottes! J'ai rentré un rapport, tiré à bloc, et je suis passé de justesse.... C'était bien plus de la promenade rapide que de l'enduro, mais tout le monde avait des étoiles dans les yeux à l'étape.....
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